L'HISTOIRE DE NOTRE DAME DE LA SALETTE

Mélanie, 13 ans et Maximin, onze ans et demi. Ils gardaient leur troupeau.
Soudain, Mélanie voit un globe lumineux. C'était une lumière qui s'entrouvre et qui laisse apparaître une femme qui pleure: elle était assise sur les pierres.

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MARIE 
Avancez mes enfants, n'ayez pas peur; je suis ici pour vous annoncer une grande nouvelle." Elle fit quelques pas; les enfants firent le reste et ils entrèrent dans la lumière. La Dame pleurait des larmes de lumières. Marie ajouta: «Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si fort et si pesant que je ne puis plus le retenir."
Il y a sept temps dans le Temps comme il y a sept Douleurs dans Notre Dame des Sept Douleurs.  Marie dit: "Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j'ai prise pour vous". "Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargé de le prier sans cesse et pour vous autres, vous n'en faites pas cas." 

Marie portait une grosse chaîne contre une guirlande de roses. Elle était très large nous dit Maximin et la chaîne paraissait très lourde. "Faites-vous bien votre prière, mes enfants? Pas guère, madame. Ah, mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin. Quand vous ne pourrez mieux faire , dites un Pater et un Ave; et quand vous aurez le temps et que vous pourrez mieux faire, vous en direz davantage. La Dame portait une autre chaîne à son coup. Elle était très fin. C'était un chapelet: la chaîne qui va clouer Satan. Il y pendait une croix; dessus, il y avait Jésus; il était comme de chair et vivant. Sur la croix, il y avait d'un côté un marteau et de l'autre une faucille (tenailles). C'est l'emblème de la Russie. Le marteau, c'est l'emblème de nos péchés qui rivèrent Jésus à la Croix. Les tenailles qui arrachèrent les clous pour dépendre le Cadavre du Crucifié.

MARIE PLEURE SUR LES CHRÉTIENS COMME JÉSUS PLEURA SUR LES JUIFS.
Le ciel n'a pas choisi des savants, des docteurs pour transmettre son message mais des enfants ignorants qui avaient même été refusés à la première communion car ils ne comprenaient pas le catéchisme. 

Réalisations des Menaces de la Sainte Vierge
Marie agit à la façon d'une mère qui entreprend une suprême tentative pour ramener dans le droit chemin le fils qui s'en est éloigné. 



Menaces de la Sainte Vierge

Marie agit à la façon d'une mère qui entreprend une suprême tentative pour ramener dans le droit chemin le fils qui s'en est éloigné. 

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Elle lui rappelle ses crimes, la souffrance qu'elle en éprouve; enfin, s'il ne veut pas entendre ce dernier appel de son amour, elle lui annonce les plus sévères châtiments.
Toutes les menaces ont été proféré d'une manière conditionnelle, car elle ajoute aussitôt après que, ~s'ils se convertissent~, les bénédictions les plus abondantes seront leur partage. Dès lors, même si les prédictions ne s'étaient pas réalisées, on ne pourrait pas en tirer une objection contre La Salette, puisque, les habitants des environs de La Salette se sont convertis à la suite de l'apparition et il y eut alors un mouvement de retour à Dieu assez prononcé dans toute la France. Toutefois, ce mouvement de conversion n'a pas été sans doute aussi général et aussi complet que le Ciel le désirait et les menaces de La Salette se sont toutes réalisées d'une manière plus ou moins frappante.

l. Pourriture des pommes de terre
 La Belle Dame avait dit: ~ Si la récolte se gâte, ce n'est qu'à cause de vous autres. Je vous l'ai fait voir après la récolte des pommes de terre et vous n'en avez pas fait cas... Elles vont continuer à se gâter et à Noël, il n'y en aura plus.~ Cette menace s'est accomplie à peu près à la lettre. En effet, à Noël de l'année 1846, les pommes de terre étaient rares à Corps. En septembre 1847, Mlle Des Brulais, demandant à un habitant de ce pays s'il y avait eu la famine dans les environs, reçut cette réponse: ~ Oui, bien! Madame. Les pauvres gens y mouraient de faim dans la montagne; il n'y avait seulement pas une pomme de terre à manger.~ Et Mlle Des Brulais ajoutait: ~ Les pommes de terre ont donc été mauvaises ici comme ailleurs?~ ~ bien sûr, Madame, lui fut-il répondu, et pour trois francs, vous n'en auriez pas eu autant qu'aujourd'hui pour huit sous: quinze jours avant Noël, il n'y en avait plus. (Des Brulais,Echo)

La récolte fut, en effet, si mauvaise dans toute la France que le gouvernement lui-même dut intervenir, en janvier 1847, par deux ordonnances royales: l'une pour en défendre l'exportation, l'autre pour faciliter l'importation. Elles s’étaient également gâtées en Angleterre. La reine Victoria, dans son discours du trône, le 17 janvier 1847, attirait l'attention du Parlement sur la disette. ~ En Irlande surtout, disait-elle, la perte de l'aliment ordinaire du peuple a été la cause de cruelles souffrances.~ Tous ceux qui connaissent l'Irlande savent que la pomme de terre est l'aliment ordinaire de ce pays. Les journaux anglais de la même époque évaluent à douze millions de livres sterling la perte causée à la seule Irlande par le déficit de la récolte des pommes de terre.

2. Le blé gâté
Dans son discours, la Vierge avait dit: ~ Si vous avez du blé, etc...tout ce que vous sèmerez les bêtes le mangeront et ce qui viendra tombera en poussière quand vous le battrez~. Cette menace aussi s'est réalisée. D'après les journaux de l'époque, de 1851 à 1856, la récolte du blé a été très mauvaise. Le Siècle du 5 octobre 1856 imprime ~ qu'il y a des miracles atmosphériques qui font avorter la moisson dans le sein de la terre~ (Le Siècle, 5 octobre 1856). L'Illustration du 19 juillet 1856 constate à son tour que la maladie du pictin ou maladie des chaumes a causé de grandes pertes, en 1851 et 1852. " Jusque là, le parasite qui la provoque ne s'était que fort peu multiplié et ses dégats avaient passé inaperçus...Depuis lors, on a plusieurs fois constaté son action pernicieuse sur les froments...La maladie commence soit avec la floraison, soit quelques jours après. Les plantes attaqués s'élèvent moins que les autres et prennent très promptement la teinte jaune qui caractérise les froments arrivés à maturité." (Illustration,19 juillet 1856)

Un correspondant de l'Univers note dans ce journal, à la date du 15 juillet 1856: " Nos blés, dans les années 1854 et 1855 n'ont donné qu'un faible rendement...Mes observations particulières m'ont convaincu que nos céréales étaient envahies par une nouvelle maladie qui les dessèche...Je croyais bien que cette maladie qui débutait aurait reparu cette année et avec plus d'intensité. Mes prévisions ,ou mieux mes craintes ne se réalisent que trop bien. Après une floraison faite dans les meilleures conditions, nos blés sont envahis de nouveau par la maladie et leur rendement, déjà si faible l'année dernière, pourrait bien être encore plus faible cette année...Voici ce que je remarque: extérieurement, quelque temps après la floraison et alors que la graine commence à se former, vous voyez blanchir hâtivement la tête des épis. C'est la première invasion de la maladie qui se développe pendant la durée de plusieurs semaines et qui, en se développant, altère plus ou moins, comme je l'ai dit plus haut, la graine, les pales calicinales et, quelquefois, les tiges elles-mêmes. Intérieurement, j'ai examiné de près, j'ai ouvert les alvéoles ou pales desséchées. Les unes ne renferment aucune graine, ce sont celles qui ont été envahies les premières et quand les embryons étaient à peine noués. Les autres renferment un grain amaigri et desséché que rien ne nourrit; ce sont celles qui ont été envahies plus tard. Dans les unes et les autres, nous avons trouvé, sous la forme de poudre jaune, des "petits vers" qui, sans doute, produisent tous ces ravages. Chacun peut aujourd'hui constater le même phénomène: il suffit de se rendre au premier champ de blé, de prendre en main quelques épis, d'ouvrir les corolles marquées à leur racine d'une tache noire, et l'on verra pulluler les animalcules". (Univers,15 juillet 1856) D'autres journaux de l'époque tels que le Courrier de Marseille. Le Sémaphore de Marseille et la Gazette du Midi signalent également qu'en Roumanie, en Pologne et en Espagne, la récolte était très déficitaire et que, en certains pays, les paysans avaient à peine, en octobre 1856, le blé nécessaire pour les semailles. 

3. La famine
" Il viendra une grande famine", dit encore la Belle Dame. Cette menace aussi, s'est réalisée. " Le journal Le Constitutionnel, dans un de ses numéros de mars 1856, publie une statistique évaluant le nombre de morts causées en France par suite de la liberté des vivres"; pour l'année 1854, cette statistique porte le chiffre de 71,OOO morts; pour 1855, ce journal évalue que le chiffre minimum a été de 8O,OOO. L'année 1856 ayant été encore plus meurtrière, il n'est pas téméraire de fixer ce chiffre à 1OO,OOO. Ce qui fait plus de 25O,OOO morts en trois ans; et cette statistique ne parle que de la France. Quel total n'atteindrait-on pas pour l'Europe entière! 

4. Maladie des enfants.
" Avant que la famine vienne, annonça la Belle Dame, les enfants au-dessous de sept ans prendront un tremblement et mourront entre les bras des personnes qui les tiendront."
Les villages environnant La Salette eurent la douleur de constater, d'une manière toute particulière, la réalisation de cette menace. Le bourg de Corps comptait alors 1,3OO habitants. En 1845, la mortalité fut de 13 enfants au-dessous de 14 ans. En 1847, elle augmenta: sur 99 décès, Corps en compte 63 pour les enfants. 63 enfants morts en une année, pour une population de 1,3OO habitants! Quelle proportion! Les habitants de Corps n'eurent pas à souffrir du choléra de 1854. Ils s'étaient convertis et la maladie ne fit aucune victime dans le canton; mais elle ravagea de façon effrayante les cantons environnants et toute la France. Les journaux de l'époque relatent que le choléra se compliquait la plupart du temps, chez les enfants, de la "suette militaire"; ils étaient saisis d'un froid glacial et de frissons dans tous leurs membres et, au bout de quelques heures, ils ne tardaient pas à expirer. Le Constitutionnel affirme qu'en France, en 1854, plus de 15O,OOO personnes moururent du choléra dont la moitié au moins était des enfants. La menace de Notre-Dame de La Salette s'est donc douloureusement accomplie. /

5.Pourriture des raisins et des noix
Enfin, la Sainte Vierge avait encore annoncé: " les raisins pourriront et les noix deviendront mauvaises." Cette dernière prédiction s'est également accomplie. Tout le monde est au courant de la maladie de la vigne et des ravages qu'elle a faits, surtout en France; mais chose moins connue, cette maladie commença en France, peu de temps après l'apparition de La Salette.
On vit pour la première fois l'oidium se répandit rapidement.

Conversion à la Salette

Bien que la Vierge accorde des merveilles de conversion dans toutes les parties du monde, c'est surtout au Pèlerinage même qu'elle se montre.

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Réconciliatrice des pécheurs
Le plus ordinairement, les âmes sont touchées auprès de la fontaine miraculeuse, en face de la statue qui représente la Vierge assise, les coudes sur les genoux et la tête dans les mains. Le travail de conversion s'achève en général à la basilique, dans les confessionnaux. La puissance de conversion de Notre-Dame s'exerça d'abord sur les habitants des environs de La Salette. Avant l'apparition, Corps et les villages environnants ne jouissaient pas d'une bonne réputation religieuse. A Corps, en particulier, les gens se faisaient remarquer ~par leur esprit d'insubordination, les blasphèmes, la profanation du dimanche et l'oubli de l'abstinence. En revanche, ils étaient connus pour leur amour du plaisir, de la danse et des cabarets. Les offices de la paroisse étaient abandonnés, les fêtes et les dimanches profanés par des travaux publics, Dieu méconnu par le grand nombre.

Le 12 octobre 1846, à peine trois semaines après les événements, l'archiprêtre de Corps écrivait dans un rapport à l'évêque de Grenoble: ~ L'apparition a produit dans les environs des effets merveilleux sur les hommes. Ils assistent beaucoup aux offices et cessent de travailler le dimanche.~ Pour la Noël 1846, les confessionnaux furent littéralement encombrés à Corps.
Le premier touché par la force de conversion sortie du fait de La Salette fut Baptiste Pra, le patron de Mélanie. Le soir de l'apparition, il avait déjà pris ses dispositions afin d'aller, le lendemain dimanche, ramasser des feuilles pendant la messe. Au premier récit des bergers, il sembla prendre la chose à la légère et s'en moqua. Mais tout en ayant l'air de ne pas y ajouter foi, il réfléchit et, frappé par les menaces de ~la Belle Dame~, il n'eut pas le courage d'aller travailler ce dimanche là. Ce fut pour lui le point de départ d’une vie meilleure et plus chrétienne. 
Le père de Maximin suivit cet exemple. Il passait pour un des fameux buveurs de Corps.  Il obligeait même son fils à l'accompagner au bar à six ou sept ans. Il vivait dans une indifférence religieuse et ne faisait pas ses Pâques. Il fut bien étonné d'apprendre que la Dame en feu vue par son fils l'avait remarqué, lui aussi, en prenant part à l'anxiété du maître du champ de blé devant la récolte gâtée. Il avait donné un morceau de pain à son enfant en lui disant: ~ Tiens, mon petit, mange encore du pain cette année; je ne sais pas qui en mangera l'année prochaine, si le blé continue à se gâter de la sorte.

Conversion d'un officier d'état-major
Le l9 septembre 1854, un jeune officier d'état-Major ayant abandonné depuis longtemps toute pratique religieuse arrivait à La Salette. / De passage à Corps, il avait entendu parler de l'apparition et voyant la foule des pèlerins, il s'était joint à eux, uniquement en curieux. Arrivé sur la Montagne, il regarde attentivement la foule sans comprendre ce qui peut attirer tant de monde en ce lieu désert. Après une heure, il s'ennuie déjà et se dispose à descendre à Corps, en regrettant de s'être imposé les fatigues de l'ascension; mais avant de partir, il veut présenter ses respects au supérieur des Missionnaires. Après une dizaine de minutes de conversation sur des choses insignifiantes, mon interlocuteur raconte le P. Burnoud se leva pour prendre congé.
   - Avez-vous visité tout ce qui peut intéresser les pèlerins sur cette montagne?
  - Avez-vous remarqué la fontaine miraculeuse?
  - Non, je ne savais pas. Où donc est cette fontaine?
   - Croyez-moi, Monsieur, ne quittez pas notre Montagne sans avoir visité cette petite fontaine.
Faites plus, je vous en prie, buvez, pour me faire plaisir, un verre de cette eau; elle n'a jamais fait de mal à personne, je vous l'assure. Et le jeune homme se rendit à la fontaine pour y boire. Le soir, il revint vers le prêtre et demanda à se confesser. ~ Mon Père, vous voyez devant vous un grand pécheur... Oh! qu'il est lourd le fardeau qui m'accable! Il faut que je m'en décharge...car, ô mon Père, ce verre d'eau que, pour acquitter ma promesse, je suis allé boire à la fontaine, ce verre d'eau a bouleversé mon être; je ne puis plus vivre sans avoir fait ma paix avec Dieu.~ Le lendemain, ce jeune officier recevait la sainte Communion, puis il partit quelques ,heures plus tard. Dès lors, il fit l'édification de sa ville et y travailla, en véritable missionnaire, parmi ses compagnons d'armes.

Conversion d'un malade.
M.T. avait passé une existence irréprochable d'homme de devoir selon le monde; mais il lui manquait la pratique de la vie chrétienne., Il n'accomplissait pas ses devoirs religieux et ne voulait pas entendre parler de confession, quand il tomba dangereusement malade. Son épouse, voyant qu'il baissait de jour en jour, demanda des prières dans les principaux sanctuaires connus alors, mais aucun changement ne s'opéra dans l'état spirituel de M.T..
C'est alors qu'une amie de la famille suggéra à la femme l'idée de faire prier Notre-Dame de La Salette connue sous le nom de RECONCILIATRICE DES PECHEURS. Elle écrit au sanctuaire pour demander une neuvaine et envoie le paiement d'une messe. Au moment où la messe se termine, le malade demanda à se confesser et à recevoir les derniers sacrements.



Convertis par l'eau de La Salette

Les Annales de Notre-Dame de La Salette, en mai 1868 publient la lettre d'un converti de La Salette. En voici le résumé: Dès notre arrivée, je fis le tour de l'édifice, en curieux, pour y trouver un sujet à critiques. 

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J'entrais à l'église sans faire la génuflexion et sans prendre de l'eau bénite; puis, je me dirigeais vers la fontaine avec dédain. J'en bus un verre pour m'assurer qu'elle n'est pas minérale et je connus sans peine qu'elle est naturelle. Cette eau ne produisit aucun effet en moi. Le lendemain, de très bonne heure, je suivis la foule des pèlerins qui se dirigeaient vers la fontaine et, comme eux, je voulus boire un verre d'eau. Elle ne fut pas plutôt bue que je me sentis oppressé: j'en fus surpris. Au bout d'un moment, j'en bus un deuxième verre; puis j'allai à l'église. Je me mis à genoux, contre mon habitude. Au même moment, il s'opéra en moi une révolution de bien-être que je ne saurais décrire et, pour la première fois, je pleurai mes péchés. Une demi-heure plus tard, j'étais au tribunal de la pénitence, aux pieds du supérieur des missionnaires. Depuis ce moment, je me sentis débarrassé d'un poids énorme qui m'écrasait. J'avais passé trente et quelques années sans m'approcher des sacrements.

Conversion d'un père de famille.
Le bienheureux Julien Eymard, fondateur des sœurs du St-Sacrement, fut témoin de cette conversion. Voici sa propre description: " Un père de famille de L..., chef de commerce, résistait depuis longtemps aux tendres et puissants sollicitations de sa pieuse sœur qui le conjurait souvent de revenir à Dieu et à la pratique de ses devoirs de chrétien. Le bon exemple qu'il devait à ses enfants, la piété héréditaire dans sa famille, ses premières années passées dans la pratique de la vertu et de la religion, rien ne le touchait; il tournait, au contraire, tout en ridicule et devenait insolent quand on le pressait un peu. A bout de tout moyen, sa sœur lui dit un jour: Eh bien! frère, puisque rien ne te touche, je m'en vais à La Salette demander à la Sainte Vierge ta conversion! Tu peux bien aller à Rome et à Jérusalem, si tu veux, lui répond ce frère obstiné. Tu me trouveras comme tu me laisses!" Cette pieuse personne part, mais un peu désolée, car son frère n'avait pas même voulu lui promettre de dire un Ave Maria avec elle. Son pèlerinage se fait avec piété. En revenant, elle va voir son frère et lui: Eh bien, ai-je été exaucée? J'ai bien offert pour ta conversion, toutes les fatigues de ce pèlerinage! Elle n'obtint point de réponse. Son frère gardait le silence; il était agité...Il répondit: " Je suis un honnête homme et je n'ai rien à me reprocher". Elle répondit: " Il n'est pas possible que Notre-Dame de La Salette ne m'ait pas exaucée! Tu aurais donc le coeur plus dur qu'une roche!
C'était le soir. Retirée dans sa chambre, pour y prendre son repos, elle ne put presque pas dormir tant son âme était triste. Elle priait; elle conjurait la Mère de miséricorde de convertir ce pauvre pécheur, quand, de bon matin, quelqu'un frappa à sa porte. C'était son frère; il lui dit: " Ah! ma sœur, je n'y tiens plus! Conduis-moi, je t'en prie, chez ton confesseur: je veux me confesser."


Employé de la gare
En 1884, un prêtre descend de la gare, laisse ses bagages entre deux trains à la consigne et confie une bouteille précieuse à un employé ayant une haine terrible envers le clergé. Cette bouteille contenait de l'eau de la Salette. L'employé décide de la boire devant de nombreux curieux. Soudain, il baisse les yeux, une larme coule le long de ses joues. Il est tout pâle. Il sanglote et se met à crier:
" J'ai bu l'eau de la vie, de la lumière et de la vérité. Léon Bloy. J'ai voulu voir cette Montagne glorieuse que les pieds de la Reine des prophètes ont touché et où le Saint Esprit a proféré par sa bouche le cantique le plus formidable que les hommes ont entendu depuis le Magnificat. Je suis monté vers ce gouffre de lumière, un jour d'orage, dans la pluie furieuse, dans l'effort des vents enragés, l'oreille rompue des cris du torrent." Avec lui se convertit: Jacques Maritain, Van der Meer, Bernanos, Paul Claudel et autres. François Mauriac, Daniel Rops et de nombreuses autres personnes ont écrit sur la Salette.

Saint Jean Bosco
Il avait trente ans lorsqu'il apprit l'histoire de la Salette et il en fut très ému. Il fonda une œuvre pour loger, nourrir , éduquer des pauvres orphelins et il leur parla souvent de La Salette. Ceux-ci écoutaient avec une grande attention l'histoire de cette Vierge qui était apparue à deux petits orphelins comme eux. Il écrivit lui-même une merveilleuse histoire de la Salette que ses orphelins imprimèrent eux-mêmes, et ils en vendirent plus de 5O,OOO exemplaires.



Le curé d'Ars...3 signes

Il demanda au Seigneur trois signes pour authentisifier les apparitions.

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 l.  Que le Seigneur lui donne une certitude dans le coeur. Un bon matin il se lève et dit: Credo. A l'instant même, il retrouva la paix. (après huit années d'angoisse).
 2. Que Dieu lui envoie de Grenoble un prêtre instruit qui affermirait sa foi à la Salette. Le lendemain matin se présente un professeur du grand séminaire de Grenoble. En arrivant il demanda au curé ce qu'il pensait de la Salette? Le curé répondit: Je crois qu'on peut et qu'on doit y croire.
  3. J'avais besoin dans un court délai d'une somme de 1,2OO francs. Je me suis adressé à Notre-Dame de la Salette. Le soir avant de se coucher, je trouvai ma table couverte de pièces d'or.

Reconnaissance de la Salette
Très tôt, l'évêque de Grenoble,Mgr.de Bruillard, nomma deux commissions pour examiner le dossier. Le l9 septembre 1851, Mgr de Bruillard reconnaissait officiellement le fait de La Salette. Voici un extrait du document officiel: " Un événement des plus extraordinaires et qui paraissait d'abord incroyable nous fut annoncé, il y a cinq ans, comme étant arrivé sur une des montagnes de notre diocèse. Il ne s'agissait de rien moins que d'une apparition de la Sainte Vierge que l'on disait s'être montrée à deux bergers, le 19 septembre 1846. Elle les aurait entretenus des malheurs qui menaçaient son peuple, surtout à cause des blasphèmes et de la profanation du dimanche, et aurait confié à chacun d'eux un secret particulier, avec défense de le communiquer à qui que ce fût.
Malgré la candeur naturelle des deux bergers, malgré l'impossibilité d'un concert entre deux enfants ignorants et qui se connaissaient à peine; malgré la constance et la fermeté de leur témoignage qui n'avait jamais varié, ni devant la justice humaine, ni devant des milliers de personnes qui ont épuisé tous les moyens de séduction pour les faire tomber en contradiction ou pour obtenir la révélation de leur secret, nous avons dû pendant longtemps nous montrer difficile à admettre comme incontestable un événement qui nous semblait si merveilleux...

Pendant que notre charge épiscopale nous faisait un devoir de temporiser, de réfléchir, d'implorer avec ferveur les lumières de l'Esprit-Saint, le nombre des faits prodigieux qui se publiaient de toutes parts allait toujours croissant. On annonçait des guérisons extraordinaires, opérées en diverses parties de la France et de l'étranger, dans des contrées même fort éloignées. C'étaient des malades désespérés et condamnés par les médecins à une mort prochaine ou à des infirmités perpétuelles que l'on disait rendus à la santé parfaite, par suite de l'invocation de Notre-Dame de La Salette et l'usage qu'ils avaient fait avec foi de l'eau d'une fontaine sur laquelle la Reine du ciel avait apparu aux deux bergers...
Un autre fait qui nous a paru tenir du prodige, c'est l'affluence à peine croyable et néanmoins au-dessus de toute contestation, qui a eu lieu sur cette Montagne à diverses époques, mais spécialement au jour anniversaire de l'apparition: affluence devenue plus étonnante et par l'éloignement des lieux et par les autres difficultés que présente un tel pèlerinage...Mgr.de Brouillard.

Considérant, en premier lieu, l'impossibilité où nous sommes d'expliquer le fait de La Salette autrement que par l'intervention divine, de quelque manière que nous l'envisagions, soit en lui-même, soit dans ses circonstances, soit dans son but essentiellement religieux, Considérant, en second lieu, que les suites merveilleuses du fait de La Salette sont le témoignage de Dieu lui-même, se manifestant par des miracles, et que ce témoignage est supérieur à celui des hommes et à leurs objections, considérant que ces deux motifs, pris séparément et à plus forte raison réunis, doivent dominer toute la question et enlever toute espèce de valeur à des prétentions ou à des suppositions contraires dont nous déclarons avoir une parfaite connaissance, . Considérant enfin que la docilité et la soumission aux avertissements du ciel peut nous préserver des nouveaux châtiments dont nous sommes menacés, tandis qu'une résistance trop prolongée peut nous exposer à des maux sans remède,...



Nous déclarons ce qui suit: 

Article premier: Nous jugeons que l'Apparition de la Sainte vierge à deux bergers, le l9 septembre 1846, sur la montagne de la chaîne des Alpes, située dans la paroisse de La Salette, de l'archiprêté de Corps, porte en elle-même tous les caractères de la vérité et que les fidèles sont fondés à la croire indubitable et certaine.

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Article deuxième: Nous croyons que ce fait acquiert un nouveau degré de certitude par le concours immense et spontané des fidèles sur les lieux de l'Apparition, ainsi que la multitude des prodiges qui ont été la suite du dit événement et dont il est impossible de révoquer en doute un très grand nombre, sans violer les règles du témoignage humain. 
Article troisième: C'est pourquoi, pour témoigner à Dieu et à la glorieuse Vierge marie notre vie reconnaissance nous autorisons le culte de Notre-Dame de La Salette.
Donné à Grenoble, le l9 septembre 1851 (cinquième anniversaire de la célèbre Apparition).

Par suite de cette déclaration officielle, Rome favorisa la dévotion à Notre-Dame de la Salette:
l.  Un bref du 3 septembre 1852 accorde une indulgence plénière, une fois par an, à tous ceux qui visiteront l'église de Notre-Dame de La Salette.
2. Un indult du 2 décembre 1852, par lequel Sa Sainteté Pie IX accorde la permission de solenniser chaque année le 19 septembre, jour anniversaire de l'apparition, ou le dimanche suivant, dans toutes les églises du diocèse de Grenoble, par une messe solennelle et le chant des vêpres en l'honneur de la Sainte Vierge.
3. L'élévation de l'église du pélerinage de La Salette au titre de Basilique mineure et, en 1879, le couronnement de la statue de Notre-Dame de La Salette. Cette cérémonie eut lieu, le 21 août 1879.
4. Tout dernièrement, en 1937, Rome daigna favoriser à N.D.Réconciliatrice des pécheurs, en accordant des indulgences de 5OO jours à la récitation du Souvenez-vous et de 3OO jours à l'invocation: Notre Dame de la Salette, Réconciliatrice des pécheurs, priez sans cesse pour nous qui avons recours à vous.
Après avoir acheté lui-même les terrains, Mgr.de Bruillard fit commencer les construction. Le l mai 1852, il annonce la pose de la première pierre de la basilique qu'il voulait élever tout près des lieux visités par la Sainte Vierge. La cérémonie fut annoncée pour le 25 mai.
Mgr.de Bruillard, craignant, en raison de grand âge et de ses infirmités, de ne pouvoir se rendre lui-même à cette date sur la Montagne, avait prié son collègue, l'évêque de Valence, de le remplacer pour cette bénédiction. Mais lorsque le jour de la fête approcha, le vaillant vieillard ne put se résigner au sacrifice et il se mit en route le 24 mai. Arrivé le soir même à Corps, il s'y arrêta quelques instants seulement, car il désirait passer la nuit au village de La Salette.

Ce 24 mai, il faisait beau. Un grand nombre de pèlerins de tous pays montent, ce jour-là même, sur la Montagne de Marie. toute la nuit se passe en prières, en chants, en exercices de dévotion...Le 25 mai, à six heures moins un quart, Mgr. de Bruillard monte à cheval et se dirige vers la Montagne. Il est beau de voir ce vénérable vieillard de 87 ans faire cette longue, difficile et si rude ascension, avec une intrépidité et un sang-froid qui étonnent toutes les personnes de sa suite. Il semble oublier son grand âge et ses souffrances; il brave courageusement les fatigues d'un tel voyage, dans son désir de fouler de ses pieds le sol que la Mère de Dieu a sanctifié. Toute la paroisse de La Salette et un grand nombre de pèlerins entourent le prélat.
(Carlier, histoire de l'Apparition,p.439).

Mgr.de Grenoble arrive vers huit heures au terme de son voyage. C'est son premier pèlerinage sur ces lieux bénis; aussi, ne peut-il cacher la douce et vive émotion qu'éprouve son âme. Aussitôt remis de sa fatigue, il célèbre la sainte messe dans la petite chapelle en planches. Un grand nombre de pèlerins y assistent.
Bientôt après, arrive Mgr. l'évêque de Valence, accompagné des habitants de Corps. " La Montagne est déjà couverte de monde et, de tous côtés, il en arrive encore; ce sont, surtout à cette heure, les paroisses environnantes...On avait espéré que le beau temps de la veille se continuerait en cette grande journée; il n'en fut pas ainsi; la pluie vint, dans la matinée, attrister les cœurs et diminuer l'éclat de cette belle fête. Le plateau de l'apparition est alors couvert comme d'une tente immense, formée des parapluies qui abritent les pèlerins. Cette circonstance fait retarder la cérémonie principale et, au bout de deux heures, le temps devient moins mauvais. L'enceinte du nouveau sanctuaire est tracée sur le gazon et, dans cette enceinte, on a dressé un autel en planches, protégé par une petite tente. Vers les dix heures, les deux prélats et le clergé en habits de chœur, s'avancent de l'ancienne chapelle provisoire jusqu' à cet autel, à travers les rangs serrés d'une grande foule.


Faites connaître Notre-Dame de la Salette à travers votre foi!

«Je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, J'entrerai. »
Comment répondras-tu à l'invitation de Dieu ?

NOUS JOINDRE